« La mutualité ivoirienne face aux défis de son expansion », tel était le thème traité par le Président de la Mutualité Française, invité d'honneur de la mutualité ivoirienne dans le cadre de la célébration de la journée de la mutualité le 27 Février 2018 à Abidjan.
Devant plus de 300 délégués mutualistes issus d'une quarantaine de mutuelles et d'un parterre d'autorités publiques qui ont fait le déplacement, l'orateur du jour a présenté le modèle mutualiste Français et les défis relevés à travers un siècle d'existence.
« … 1904 – 2018, plus d'un siècle de construction lente et d'entretien continu de l'unité mutualiste, plus d'un siècle parsemé d'échecs, de réussites, de reculs, d'avancées…» a déclaré Thierry Beaudet, avant de préciser que la mutualité française doit sa longévité au respect de trois valeurs de bases que sont: la solidarité, la démocratie réelle et la non-lucrativité.
Il a poursuivi son propos en donnant quelques chiffres qui décrivent les avancées mutualistes en France : « … Aujourd'hui, la FNMF fédère la quasi-totalité des mutuelles de santé, plus de 650. 85 000 salariés s'attachent à la protection de plus de 35 millions de personnes, plus d'un français sur 2. Quinze mille militants élus sur l'ensemble du territoire incarnent le mouvement mutualiste et font de la Mutualité l'acteur français de référence pour une protection sociale toujours plus solidaire… ».
En ce qui concerne la mise en place des couvertures santé universelle dans lesquelles 5 des 8 pays de la zone Uemoa sont engagées, notamment la Côte d'Ivoire, Thierry Beaudet a partagé l'expérience de la France mutualiste qui a dû faire face à l'avènement de la sécurité sociale. Entre disparition ou mutation, «… la Mutualité a été une source importante d'inspiration avant de s'affirmer comme un solide appui pour la mise en œuvre du système français de Sécurité sociale » a témoigné le président de la Fnmf. Il a profité de son temps de parole pour présenter les mutuelles comme un appui majeur pour la réussite de l'extension de la couverture santé universelle qui est dans ses premiers balbutiements.
Il a terminé son exposé en rappelant aux mutualistes ivoiriens la nécessité de parler d'une seul voix car selon son expérience : « … divisées, les mutuelles ne peuvent rien. Unies, elles sont un outil formidable au service de la population, au service du progrès social, au service du progrès humain ».
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