Portée à la tête de la mutuelle des magistrats du Niger par ses pairs, Maiga Zeinabou Labo, est magistrate et exerce en tant que conseillère à la Cour de Cassation de Niamey. Féministe dans l'âme, elle entend réussir la mission, à elle confiée à savoir, protéger les intérêts des adhérents à la mutuelle avec un accès à des soins de qualité.
1- Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Maiga Zeinabou LABO. Dans le cadre professionnel je suis magistrate, conseillère à la Cour de Cassation. Dans le cadre mutualiste, je suis la Présidente du bureau exécutif national de la Mutuelle de Santé des Magistrats du Niger (Musaman) depuis 4 ans. Je suis à mon second mandat.
La Musaman est une jeune mutuelle née en 2013. Mais nous avons réellement débuté nos activités santé en 2015. Nous comptons environs 300 adhérents sans les bénéficiaires.
2- Quel est selon vous la place de la femme dans le domaine de la mutualité dans votre pays ?
Même si je n'ai pas de chiffre exact, je pense que les femmes sont assez représentées dans le mouvement mutualiste.
Il existe une diversité de mutuelle ici au Niger. Certaines mutuelles dans les corporations ont leurs administrateurs qui sont désignés où nommés par les dirigeants de ces structures. Mais le tour de table très souvent organisé par l'agence de régulation nous montre que les femmes sont assez représentées.
3- La femme est-elle un atout pour le développement de la mutualité ?
Oui. Comme dans toutes les autres couches socioprofessionnelles dans le pays, les femmes ont des places à prendre.
La mutualité est un nouveau concept ici au Niger. Les femmes ont un rôle important à jouer pour son positionnement par leurs compétences et leurs engagements. Il y a des défis et des challenges à relever.
C'est vrai qu'il existe parfois des idées rétrogrades selon lesquelles les femmes ne peuvent pas travailler sur certaines questions mais elles ne peuvent pas empêcher les femmes de réussir leurs missions.
C'est une question de compétence, d'engagement et de détermination.
4- Un mot l'endroit à vos ‘'jeunes'' sœurs qui voudraient vous emboîter le pas ou qui hésitent ?
A mes jeunes sœurs du Niger, c'est vrai que la mutualité est un nouveau concept. Mais à l'allure où vont les choses, les questions de santé dans notre pays ne trouveront leurs réponses que dans le domaine de la mutualité.
Nous avons souvent peur de nous engager dans l'inconnu. Mais cela en vaut la peine. Il faut qu'elles se forment et qu'elles apprennent afin de pouvoir rendre opérationnelle une telle œuvre pour le bien-être des populations.
Elles ont la capacité de faire bouger leur environnement. Il faut donc qu'elles soient déterminées et passionnées. Elles pourront ainsi avoir la confiance de tous et réussir dans leurs missions.