Abouki Clémentine est une femme engagée dans la mutualité. Portée à la tête de l'Union des mutuelles des régions centrales et plateau du Togo par ses pairs, elle travaille à fédérer les efforts des mutuelles et groupements de la région afin d'améliorer les conditions de vie des populations de ces zones, notamment dans le cadre la santé.
Quelle est selon vous la place de la femme dans le domaine de la mutualité dans votre pays ?
Dans le domaine de la mutualité la femme jouit d'une place importante. Dans notre pays, la femme constitue le noyau de la famille car la majorité sont chefs du noyau familiale. Elles ont compris très vites qu'avec leurs maigres moyens, elles ne pouvaient pas permettre à leurs enfants de se soigner dans les meilleures conditions.
Puisque ce sont les femmes qui sont le plus souvent à la maison avec les enfants et doivent en assumer les principales charges dont la santé, elles ont fini par comprendre que le fait de mutualiser leurs ressources leurs permettraient de pouvoir couvrir les besoins en santé de leurs enfants.
Elles sont donc très impliquées dans la mutualité et sont présentent dans les tous les organes de la mutuelle.
Les mutuelles leurs permettent un temps soit peu de se soigner elles et leurs enfants, mais l'absence du soutient du gouvernement rend les choses parfois difficiles. La mutuelle est une solution pour les ménages dans les zones reculées mais; le nombre est important en mutualité. Nous avons besoin que le gouvernement et les leaders communautaires s'engagent davantage dans la sensibilisation à l'adhésion aux mutuelles.
La femme est-elle un atout pour le développement de la mutualité ?
Oui, les femmes sont un atout pour la mutualité. Elles font faces aux réalités quotidiennes du ménage et savent le mieux ce dont elles ont besoin pour garder leurs familles en bonne santé.
Un mot l'endroit à vos sœurs qui voudraient vous emboîter le pas ou qui hésitent ?
Je voudrais que toutes les femmes s'impliquent vraiment dans la mutualité parce que la mutualité réduit les souffrances des femmes notamment avec la prise en charge médicale des enfants.
La mutualité a besoin de se développer pour permettre de prendre en charge les besoins de santé dans les zones reculées, mais est aussi un excellent moyen de lutter contre la mortalité infantile et celle liées aux grossesses. Les femmes doivent adhérer aux mutuelles et y prendre pleinement part en apportant leurs compétences mais également leurs visions de développement du mouvement mutualiste.