Les experts du Programme National de Lutte contre les Maladies Métaboliques (PNLMM), se sont réunis en atelier, à Jacqueville, du 21 au 25 août 2023, sous la direction du Dr ADOUENI Katché Valery, Directeur Coordonnateur du Programme, pour se préparer à une possible nouvelle vague épidémique dans quelques semaines, en raison de l'apparition d'un nouveau variant, surnommé « ERIS », du SARS-CoV-2.
L'objectif de ces journées était d'élaborer des messages destinés, notamment, aux groupes « cibles » du Programme National de lutte contre les Maladies Métaboliques (PNLMM), au premier rang desquels les hypertendus et les diabétiques.
Pour les experts du PNLMM, l'enjeu est considérable : disposer d'un plan de communication multidimensionnel, efficace et soutenable, susceptible de contribuer à élargir la couverture vaccinale au plus grand nombre possible de personnes souffrant de maladies chroniques ainsi que leurs familles, mais également de permettre une réappropriation des gestes et mesures barrières, et enfin préparer le personnel médical et paramédical, à tous les niveaux, à accroître leurs interventions en vue d'une prise en charge adéquate des patients concernés.
Invité à cet atelier pour présenter son projet pilote : « Renforcement de l'implication communautaire dans la lutte contre la Maladie non Transmissible (RICOM-MNT) », le Programme d'Appui aux Stratégies Sociales (PASS), par la voix du Dr Jean ETTE, Directeur Santé Publique et Développement Durable, a souligné le soutien que pouvaient apporter les activités innovantes qui seront développées en matière de prise en charge des MNT.
Par ailleurs, le Dr ETTE a particulièrement insisté sur 2 points essentiels :
1°) la collaboration/coordination intra sectorielle et le leadership de la Direction de la Santé Communautaire : elle est essentielle ; en effet, il existe au sein du MSHPCMU des programmes et structures techniques dont les domaines d'intervention sont en relation avec la gestion des maladies chroniques non transmissibles. La Direction de la Santé Communautaire (DSC) est au premier rang de ces entités. C'est à elle que revient l'immense tâche d'élaborer une Politique Nationale de Santé Communautaire cohérente et efficace.
Or, la cohérence de l'activité de santé communautaire en Côte d'Ivoire est mise à mal par (i) la multiplicité d'acteurs (programmes nationaux, partenaires techniques et financiers, agences d'exécution, communautés) et de programmes menés au niveau communautaire sans coordination et harmonisation ; (ii) la fragmentation des profils communautaires du fait de la multiplicité des fonctions (ASC, relais) organisés autour d'une multitude de structures (aires de santé, organisations communautaires de base).
2°) la coordination/collaboration intersectorielle et le leadership du PNLMM : le PNLMM doit renforcer son leadership pour obtenir une coopération continue et productive avec les Ministères et structures techniques, en dehors du secteur de la santé, dont l'implication, au regard de leurs domaines respectifs d'activités et d'intervention en rapport avec les facteurs de risques et les déterminants des maladies chroniques non transmissibles, est indispensable dans le cadre de l'action intersectorielle.
Selon le Dr ETTE, le Projet pilote soutenu par ses partenaires dont leur Fondation œuvre dans le but, notamment, de faciliter l'émergence et le renforcement de la communauté en tant qu'acteur des politiques nationales de santé, les innovations que se proposent de mettre en œuvre RICOM-MNT, contribueront à promouvoir le leadership du PNLMM, celui de la Direction de la Santé Communautaire, et à renforcer la cohérence, l'harmonisation, et la synergie des interventions communautaires.
Rappelons le projet de Renforcement de l'Implication Communautaire dans la lutte contre les Maladies Non Transmissibles (RICOM-MNT) a été lancé le jeudi 15 juin 2023 par le Directeur Général du PASS et son partenaire, le groupe NOVARTIS, au centre de santé communautaire d'Abobo- BC en présence de la Confédération Nationale des Etablissements Sanitaires à base Communautaire de Côte d'Ivoire (CNAESCOM-CI), des leaders communautaires, des associations féminines, des guides religieux, des chefs coutumiers et la presse nationale.
PASS