La journée du mercredi 2 mars a débuté avec la cérémonie d'ouverture de la conférence. Mamadou Soro, Président de la Mutualité Ivoirienne (UNMCI) et de l'UAM AFRO, dans son discours de bienvenue, a procédé aux civilités d'usage, remerciant participants, organisateurs et souhaitant aux délégations étrangères, un agréable séjour en Côte d'Ivoire. Prenant la parole à sa suite, Christian Zahn, Président de l'AIM a prononcé un discours fort sur la hauteur des enjeux de cette conférence pour l'Afrique et le mouvement mutualiste mondial. « Les mutuelles ont des atouts formidables pour devenir des alliés sincères et performants des gouvernements. Elles ont été bien souvent à l'origine de la protection sociale en Afrique mais aussi en Europe, et en Amérique Latine », a-t-il expliqué avant de clore son propos. Théopiste Butare du bureau international du travail (BIT) a présenté les actions de son organisation en matière de protection sociale. « Malgré les progrès enregistrés dans le Monde pour améliorer la qualité de vie des êtres humains, force est de constater que malheureusement toutes les parties du monde ne progressent pas au même rythme. Des inégalités et des poches de vulnérabilité parfois extrêmes persistent, notamment dans les pays à faibles revenus » a-t-il dit avant de conclure en assurant que le travail en commun entre les décideurs politiques et les organisations tel que l'AIM pourrait permettre de faire avancer les choses. Un avis partagé par Seydou Sissouma, commissaire en charge du développement humain pour l'UEMOA. Pour lui, « la protection sociale est un véritable Instrument de référence pour l'amélioration de la productivité des travailleurs, la création de richesses, la promotion de la croissance inclusive et la redistribution équitable de revenus au profit des populations. La protection sociale est, sans nul doute, une composante essentielle du développement humain durable», a-t-il indiqué avant d'ajouter que l'intégration, l'émergence et le développement du mouvement mutualiste constituent des facteurs déterminants de réussite dans la formulation et la mise en oeuvre des politiques de couverture sociale des Etats en Afrique. Pour sa part, Bakayoko N'goh, Directeur de cabinet du ministre de l'Emploi et de la protection sociale, représentant son ministre, a tenu à rappeler l'importance que ledit ministère accorde aux mutuelles, dans le cadre de la CMU. « Pour nous, les mutuelles sociales ont une place de choix dans la mise en oeuvre de cet important projet gouvernemental... nous venons de créer l'Agence Ivoirienne de Régulation de la Mutualité Sociale qui a pour mission d'immatriculer et de contrôler le fonctionnement des mutuelles sociales. Aussi, sommes-nous présents pour vous encourager parce que nous fondons beaucoup d'espoir aux résultats de vos travaux ». A la suite de ces interventions inaugurales, un premier partage d'expériences a eu lieu sur le thème : articulation de la couverture maladie universelle avec les mutuelles en Côte d'Ivoire. L'occasion a été donnée à Dosso Karim, représentant le directeur de l'IPS CNAM et Mamadou Soro, Président de la Mutualité Ivoirienne de partager l'expérience ivoirienne en matière de synergie entre mutuelles et gouvernement dans le cadre de l'instauration de la CMU. Ainsi pour Karim Dosso de la CNAM, les mutuelles ont un rôle important à jouer compte tenu de leur implantation et de leur connaissance de la population ivoirienne et du tissu social ivoirien : 1. Assistance à l'extension de la couverture maladie par la sensibilisation des populations et des communautés2. Participation pleine au dispositif en tant organisme gestionnaire délégué sous la condition du respect des cahiers de charges de la délégation de gestion : Cotisation et Prestation. Des propos appuyés par Mamadou Soro, lors de la présentation de la faitière nationale des mutuelles ivoiriennes. Une présentation qui a tenu en haleine l'ensemble des participants. Ce moment d'échange qui a duré plus de 2 heures a laissé place à la tenue des travaux en atelier. Les ateliers 1 et 1 bis dans la matinée avaient respectivement pour thème, ''la structuration du mouvement mutualiste national'' et ''Développement et adaptation des mutuelles à la mise en oeuvre des couvertures santé universelles''. Ces ateliers ont permis de présenter pour différents pays tels que la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso, le processus de structuration mutualiste ainsi que les stratégies mises en oeuvre pour faciliter l'articulation mutuelles %u2013 cmu. Dans l'après midi, les participants se sont réparties entre l'atelier 2 modéré par le programme Masmut sur le thème ''Comment développer une offre de soins mutualiste de qualité ?'' , et l'atelier 2 bis modéré par le Programme PASS autour du thème ''Quels outils de gestion pour une mutuelle efficace et solidaire ?''. Notons pour ce dernier atelier qu'il a permis d'identifier les différents éléments constitutifs d'un outil de gestion : E1 prospection et communication, E2 gestion des adhésion, E3 gestion des cotisations, E4 gestion des prestations, E5 fonctions transversales (gestion du risque, administrative, financière...).Ce sont ces ateliers qui ont mis fin à la première journée de la conférence d'Abidjan.