Le comité national de gestion de la riposte à la crise de la pandémie de la Covid-19 a tenu sa quatrième session ce lundi 22 juin 2020. Une réunion présidée par le Premier ministre Christophe Dabiré, et à l'issue de laquelle, il a été préconisé au gouvernement le maintien de l'état d'alerte sanitaire.
Ces dernières semaines, les chiffres sur la Covid-19 au Burkina Faso sont encourageants, au vu de la baisse significative du nombre de contaminations. Pour le ministre en charge de la communication, Remis Fulgance Dandjinou, il convient de saluer les efforts du personnel soignant, mais aussi de la population pour ces résultats.
Néanmoins, le comité dit avoir constaté un recul du respect des gestes barrières, alors que la maladie n'est pas encore éradiquée ni au Burkina Faso, ni dans la sous-région où la situation demeure préoccupante. C'est pourquoi, le comité préconise au gouvernement le maintien de l'état d'alerte sanitaire. « C'est pour ça justement, au regard de ce qui se passe dans la sous-région, au regard aussi de ce que nous constatons, au regard de ce que nous avons arrêté un certain nombre de pratique de gestes barrières, il est important que l'état d'alerte sanitaire soit maintenu. Le comité voudrait donc proposer au gouvernement de maintenir cet état d'alerte », a indiqué Remis Dandjinou à la sortie de la rencontre.
Le comité de gestion de la riposte à la Covid-19 a aussi abordé la question relative à l'ouverture prochaine des frontières terrestres, ferroviaire et aérienne dans l'espace CEDEAO. A en croire le porte-parole du gouvernement, cette ouverture pourrait faire augmenter le nombre de cas de Covid-19, notamment les cas importés.
Pour cela, le ministère de la Santé et les autres ministères qui constituent le comité sectoriel santé ont élaboré un plan, qui consiste essentiellement à l'élargissement du dépistage volontaire et à la prise de mesure de confinement pour gérer au mieux les cas qui pourraient se présenter. L'accent doit être également mis sur la communication, au regard du recul constaté dans le respect des gestes barrières.
Le comité de gestion planche également sur une possible enquête de la séroprévalence de la Covid-19, afin d'avoir une idée exacte de l'état de la maladie dans notre pays.
Remis Dandjinou a aussi rappelé que la Covid-19 a un réel impact économique sur le pays. Sur ce point, il souligne qu' « il y a des efforts de mitigation qui sont faits par le ministère en charge de ces questions avec le soutien de nos partenaires techniques et financiers. Mais il est important que nous soyons les premiers responsables ». Cela implique selon le ministre, que la population continue de respecter les gestes barrières pour éviter un regain de la maladie au Burkina Faso. Ce qui pourrait encore accentuer les difficultés économiques que connait déjà le pays.
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