Du 15 au 16 septembre 2020, le PASS, à l'invitation du WACA (Programme de Gestion du Littoral Ouest-Africain/Registre Côte d'Ivoire - West Africa Coastal Areas Resilience Investment Project), a participé à un « Atelier de validation des résultats de l'Étude-diagnostic de la situation socio-économique de la zone pilote de Grand-Lahou ».
Cet atelier s'est inscrit dans deux cadres :
- La gestion durable des zones côtières et maritimes, et l'Étude de préfaisabilité de l'option d'adaptation de Grand-Lahou ;
- Le programme d'investissement régional de résilience des zones côtières en Afrique de l'Ouest (WACA).
Cette rencontre a permis de confirmer que l'érosion côtière en Côte d'Ivoire a atteint un seuil particulièrement alarmant et menace d'entrer dans une phase d'irréversibilité.
Les parties prenantes des pays concernés qui ont pris part à cet atelier sont, la communauté internationale et les institutions multilatérales de financement du développement. S'appuyant sur les avancées permises par la 21ème Conférence des Parties (COP – Paris 2015) à la Convention des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), l'élaboration et la mise en œuvre d'interventions et de programmes dont les premiers remontent en réalité à la fin des années 80 ont été intensifiés.
La Facilité Globale pour l'Environnement (Gobal Environment Facility/GEF) en est une illustration parfaite. Mise en place en 1991 et soutenue par l'UNEP et l'UNESCO, la GEF avait promu la thématique « Development and Protection of the Coastal and Marine Environment in Sub-Saharan Africa », notamment à travers le Projet GEF MSP Sub-Saharan Africa Project (GF/6010-0016) qui avait financé l'étude : « Côte d'Ivoire Costal Zone Phase 1 : Integrated environmental Problem Analysis » en mars 2002.
Cependant, l'une des faiblesses de ces programmes est l'insuffisance de la prise en compte de la santé environnementale.
L'intervention de Christiana FIGUERES, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à la 69ème Assemblée Mondiale de la Santé, éclaire parfaitement les enjeux et les défis en matière de « santé environnementale », l'un des axes programmatiques majeurs que le PASS développe dans son Plan d'Action 2020-2021.
Tout en insistant sur l'importance d'une action intersectorielle, Christiana FIGUERES dresse 2 constats inquiétants : (i) 15% seulement des pays qui ont dressé des plans pour lutter contre les changements climatiques abordent la santé dans ces plans, (ii) la majorité des interventions sanitaires sont axées sur le traitement ; alors qu'il faut impérativement s'attacher à prévenir les problèmes de santé.
Le Programme WACA a été présenté lors de COP 21, et fait partie de l'enveloppe de 16 milliards de dollars comprise dans l'« Africa Climate Business Plan». Cet engagement a été renforcé lors de la COP 22, en structurant le programme comme un outil de financement pour la mise en œuvre des activités d'amélioration de la résilience de la zone côtière. Le programme apportera un financement à six pays (Bénin, Côte d'Ivoire, Mauritanie, Sao Tomé et Principes, Sénégal, et Togo).
Le PASS et WACA sont convenus de construire un partenariat dans le but d'élaborer un projet régional visant à renforcer la résilience des populations de la zone littorale d'Afrique de l'Ouest, et structuré autour de la santé environnementale.