L'envoyé spécial de l'Union africaine pour l'Agence africaine du médicament, Michel Sidibé, œuvre activement à la mise en place de cette structure. En jeu : la régulation du secteur pour ouvrir la production et donner du poids au continent dans l'arène de la diplomatie sanitaire.
La diplomatie sanitaire est plus que jamais en action. L'ex-ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali et ancien directeur de l'Onu Sida, Michel Sidibé, en a pris son parti. Il s'active sur le terrain pour plaider la cause de l'Agence africaine du médicament (AMA). Chargé, début avril, par l'Union africaine (UA) de la mise en place de cette agence, avec le titre d'envoyé spécial, il a pressé le pas en entamant, un mois seulement après sa nomination, une série de visites qui l'a mené au Mali, au Bénin, au Sénégal, en Guinée, en Sierra Leone, au Rwanda, au Zimbabwe, en Côte d'Ivoire, en éthiopie, en Tunisie, au Maroc, en Algérie, au Niger, au Cameroun… Son but : récolter le nombre requis de ratifications du traité portant sa création. Son plaidoyer a d'autant plus de résonance que la pandémie de Covid-19 s'est invitée dans la précaire équation sanitaire du continent.