Une couverture sociale « de la crèche à la tombe » pour les 711 millions de personnes les plus pauvres de la planète. L'idée du Belge Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'Organisation des Nations unies (ONU) sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté fait son chemin. L'Organisation internationale du travail (OIT) estime le coût d'une telle protection à 77,9 milliards de dollars (66 milliards d'euros) par an, dont 41 milliards pour l'accès aux soins et à la santé.
Le projet est « réaliste et abordable financièrement », selon le rapporteur spécial, le montant ne représentant qu'environ 0,13 % des revenus des pays membres l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), alors qu'ils n'en consacrent en moyenne que 0,3 % à l'aide publique au développement, malgré leur réengagement, en 2015, d'y allouer 0,7 % de leur richesse. A l'inverse, la somme équivaut à 15,9 % du budget des pays à faibles revenus, « un fardeau impossible à assumer, notamment en raison d'une dette lourde et d'une administration faible », selon M. De Schutter.