C'était l'un des derniers grands projets liés au charbon en Afrique. Mais la centrale de San Pedro, dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire, pourrait bien ne jamais voir le jour. Cet abandon devrait être officialisé dans un document attendu qui doit être publié de façon imminente : la Contribution déterminée au niveau national (CDN), ce plan étatique non contraignant listant les actions climatiques à venir d'ici à 2030 et réclamé à tous les pays signataires de l'Accord de Paris.
L'information avait déjà été rendue publique le 18 novembre lors des débats parlementaires autour du prochain budget. Interpellé sur le projet de San Pedro, le ministre de l'environnement Jean-Luc Assi avait indiqué que le gouvernement renonçait à la construction de cette centrale.
« Une très bonne nouvelle », pour le député de l'opposition Jean Gervais Tchéidé, membre de la commission chargée des questions environnementales à l'Assemblée nationale, qui dit attendre davantage d'explications de la part du gouvernement : « Maintenant, il faut en parler aux populations et rendre cela plus concret. »
Parmi les défenseurs de l'environnement, certains redoutent aussi une stratégie de communication « post-COP26 », la conférence internationale sur le climat qui s'est tenue à Glasgow début novembre. Lors de l'événement, le gouvernement ivoirien a signé avec huit autres pays africains un engagement à sortir progressivement du charbon, impliquant la fin des constructions de nouvelles centrales. Mais sans faire d'annonce sur le projet de San Pedro.
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