Trois (3) ans après la conférence de Lomé au Togo, les dirigeants mutualistes et les acteurs de la protection sociale se sont rencontrés les 15 et 16 mars 2022 à Dakar (Sénégal) sous invitation de l'AIM (Association Internationale de la Mutualité) dans l'optique d'échanger voir de discuter sur la politique de réalisation de la CSU (Couverture Santé Universelle) en Afrique par les mutuelles.
Dans le cadre de l'extension des politiques de CSU, certains Etats Africains notamment, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso… ont décidé de confier aux structures mutualistes une couche de la population.
En effet, cette nouvelle vision des Etats Africains découle de la plateforme de Lomé, qui a permis d'élaborer un document politique de plaidoyer pour que les mutuelles jouent un rôle plus significatif dans l'extension des couvertures santé.
Cependant, il faut souligner que les mutuelles ont encore du chemin à parcourir car dans un certain nombre de pays, la plateforme de Lomé n'a pas connu la circulation qu'elle devrait connaître en raison des contingences sanitaires et politiques locales.
Pour remédier à ce problème des recommandations ont été faites lors de la conférence de Dakar notamment, la présentation du document de plaidoyer aux gouvernements plus précisément aux ministres de tutelle, aux organismes régionaux, bilatéraux et multilatéraux.
Intervention du PASS à la conférence de Dakar
Au cours de la conférence internationale mutualiste de Dakar, le PASS s'est fait représenter par son Directeur général, Jean-Victor Ayité.
A l'entame de ces propos Monsieur Ayité a remercié l'AIM, initiatrice de la rencontre, avant de présenter le rapport de l'atelier du 07 décembre qui avait pour objectif de faire le bilan de la plateforme de Lomé, d'analyser l'impact de la crise sanitaire, de faire le point de la mise en œuvre de la CSU et identifier les attentes des participants.
« la plateforme de Lomé est utile dans la mesure où elle favorise un positionnement des mutuelles dans l'écosystème de la protection sociale et elle crée un cadre de partage d'expérience entre mutualistes » a-t-il rappelé.
Au cours de son intervention, Jean-Victor Ayité a également rappelé les limites de mise en avant par les dirigeants mutualistes interrogés dans le cadre de l'étude qui s'est tenu cette plateforme notamment :
- La responsabilité sociétale ;
- le manque d'information et de communication ;
- La faible implication des pouvoirs publics ;
- L'absence de l'AIM au côté des mutuelles ;
- La défaillance du comité de suivi des recommandations.
Rencontre bilatérale entre le DG du PASS et les acteurs de la protection sociale du Sénégal
Le Directeur général du PASS a profité de son séjour au Sénégal pour rencontrer certaines figures emblématiques du monde mutualiste et de la protection sociale sénégalaise notamment, Mme Odile Mbissine Faye, Directrice générale de la protection sociale, Dr Babacar Ngom, Directeur général de l'ANACMU (Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle) et certains dirigeants mutualistes.
Notons que certaines rencontres avaient pour objectif de redynamiser les relations bilatérales en revanche d'autres avait pour enjeu de discuter sur des possibilités de collaborations.
En raison de ce qui précède, il faut noter que le DG du PASS se rendra dans les mois qui suivent au Sénégal dans l'optique de concrétiser certains partenariats avec des dirigeants mutualistes.
PASS