INTERVIEW. Le ministre de la Santé revient sur les défis à relever alors même que son pays fait figure de bon élève, avec une espérance de vie qui ne cesse d'augmenter.
En quelques années, le Rwanda a fait d'immenses progrès en matière de santé. Aujourd'hui, près de 98 % de la population est couverte par l'assurance-maladie, obligatoire depuis 2006. L'espérance de vie y a aussi bondi : de moins de 50 ans au début des années 2000, un Rwandais vit en moyenne désormais jusqu'à 66 ans, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Des résultats obtenus grâce à l'octroi d'un budget de la santé bien doté. Aujourd'hui, il compte pour plus de 15 % du portefeuille total de l'État. Soit le seul pays en Afrique à atteindre ce cap fixé par les objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU dans son agenda 2030.
Son statut de bon élève reste cependant à parfaire. Le pays souffre, par exemple, d'une forte pénurie de soignants, avec un médecin pour 10 000 patients, contre 32 pour la France. Et seules 8 273 infirmières sont en activité, pour un État qui compte plus de 12 millions de personnes. Comment le ministre de la Santé Sabin Nsanzimana, nommé le 28 novembre 2022, compte-t-il relever le défi ? Ancien directeur du Centre biomédical du Rwanda (RBC) et de l'hôpital universitaire de Butare, ce docteur en épidémiologie doit faire mieux que son prédécesseur, Daniel Ngamije, limogé par le chef de l'État Paul Kagame après deux ans en poste, en pleine pandémie de Covid-19. Depuis Kigali, il a accepté de livrer plusieurs points de sa feuille de route au Point Afrique.
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